Il y avait plusieurs manières d’être persan cette année à Cannes, dans le jury à travers la productrice Katayoun Shahabi, en tant qu’actrice avec Golshifteh Farahani venue présenter Paterson de Jim Jarmusch, quelques jours avant la venue de Shahab Hosseini et Taraneh Alidousti à l’affiche du Client d’Asghar Farhadi, sans oublier la sélection « Un Certain regard » avec Un vent de liberté (Inversion) de Behnam Behzadi réunissant Sahar Dolatshahi et Ali Mosaffa ou encore dans le cadre de la Cinéfondation avec les courts métrages Aram de Fereshteh Parnian et In The Hills d’Hamid Ahmadi.
En compétition officielle, Le Client a remporté deux prix : celui de la meilleure interprétation masculine pour Shahab Hosseini et celui-ci du meilleur scénario pour Asghar Farhadi. L’un comme l’autre ont salué le peuple iranien après s’être longuement exprimé en persan dans une traduction impeccable de Massoumeh Lahidji.
Cette présence multiple des artistes iraniens souligne la place qu’ils occupent aujourd’hui dans le cinéma mondial mais aussi le destin singulier de chacun d’entre eux. Ce sont ces destins qu’il nous faudra suivre. Nous nous souvenons en effet que Shahab Hosseini, Taraneh Alidousti et Golshifteh Farahani étaient ensemble à l’affiche d’A propos d’Elly d’Asghar Farhadi en 2009.