Réalisateurs — 23 mars 2017 at 12 h 37 min

Samira Makhmalbaf

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1980, Téhéran

Réalisatrice

Fille aînée du réalisateur Mohsen Makhmalbaf, elle apparaît à l’âge de sept dans Le Cycliste (1987) que réalise son père. Inscrite dans une école privée dès l’âge de 14 ans, elle suit les cours de cinéma de son père pendant 4 ans.

Après deux courts métrages documentaires : Désert et Écoles de peinture, elle signe son premier long métrage avec La Pomme (1998) pour lequel elle reçoit la Caméra d’or au festival de Cannes. Le film met en scène deux soeurs souffrant d’handicap que leur père garde recluses. Laissées libres, elles font la connaissance de deux autres soeurs du quartier avec lesquelles elles sympathisent. Godard saluera cette réalisation en montrant l’affiche de La Pomme dans Éloge de l’amour en 2000 puis un extrait du film dans Vrai-Faux Passeport (2006) où il est gratifié d’un « bonus » sous le titre « Expérience ».

Pour son second film, Le Tableau noir, elle se déplace dans les montagnes du Kurdistan pour s’intéresser cette fois-ci à la relation entre une jeune veuve et un instituteur qui cherche à lui apprendre à lire et à écrire. Le film obtient le Prix du Jury à Cannes en 2000.

En 2002, Samira Makhmalbaf est sollicitée pour participer au film collectif 11’09’’01 sur les attentats du 11 septembre. Son court métrage se situe dans un camp de réfugiés afghans en Iran, le jour des attentats. C’est en Afghanistan qu’elle tourne son long métrage suivant, À cinq heures de l’après-midi sur le parcours d’une jeune femme Noghré dont le rêve est de devenir la première femme présidente d’Afghanistan. Le film est à nouveau récompensé par le Prix du Jury à Cannes en 2005.

Puis, ce sera L’enfant-cheval qui relate l’histoire d’un garçon faible d’esprit qui accepte de porter un enfant sans jambe en échange d’un dollar par jour, film dur et sans concession sur la relation de dépendance, où l’on retrouve des éléments des films précédents à travers le regard sur l’enfance, teinté d’une dimension fantastique nouvelle.

Samira Makhmalbaf vit à Londres avec son père, sa belle-mère Marzieh Meshkini, sa sœur Hana et son frère Maysam qui travaillent tous au sein de la société Makhmalbaf Film House.

FILMOGRAPHIE

Longs métrages

L’enfant-cheval (Asbé dopa), 101 mn, 2008.
À cinq heures de l’après-midi (Padj-é asr), 105 mn, 2003.
Le tableau noir  (Takhté sial), 84 mn, 2000.
La Pomme (Sib), 86 mn, 1998.

Courts métrages

11’09″01- September 11 (segment « Dieu, Construction et Destruction »), 11 mn 9 s, 2002.