Ce mercredi 29 décembre sort en salle Les Enfants du Soleil de Majid Majidi. Dédié aux enfants des rues, le film prend la forme d’un récit d’aventure et d’un conte philosophique construit autour d’une histoire de trésor caché dans le sous-sol d’une école.
L’intrigue suit le parcours de quatre garçons qui vont découvrir le sens profond de leur quête au contact d’un enseignant qui ignorera leur secret mais sera attentif à leurs capacités, en classe, dans la cour de récréation ou en-dehors de l’école.
« Soleil », le nom de l’établissement qui les accueille devient le lieu où se développent leurs personnalités loin de la rue ou du garage où ils travaillaient jusqu’ici. À ces quatre garçons s’ajoute une petite fille, Zahra, la soeur d’Abolfazl, originaire comme lui d’Afghanistan. Fréquentant une autre école, elle n’en demeure pas moins une figure marquante du film. En suivant Ali, nous verrons ces enfants à l’école, à l’hôpital ou dans le métro. On apprendra leur situation d’orphelin, de réfugiés de guerre ou d’enfants dont le père est en cure de désintoxication. Nous verrons la redoutable tentation d’une vie facile mais aussi la deuxième chance que représente l’école.
Assumant pleinement son désir fictionnel en face du témoignage social, le réalisateur renoue avec le monde de l’enfance, celui des Enfants du Ciel (1999) mais aussi de Baran (2001) qui s’intéressait déjà à la situation des réfugiés afghans – moins attendu, le film pourra aussi évoquer Les Goonies (1985) de Richard Donner par son intrigue et certaines images proches du fantastique.
