Ce mercredi 6 septembre sort en salle The Wasteland, premier volet de la trilogie d’Ahmad Bahrami dont le deuxième opus The Wastetown était sorti le 2 août.
On retrouve dans ce film la même esthétique du noir et blanc, le même principe d’un lieu unique parcouru par de longs travellings, et un même acteur, Ali Bagheri qui sera également présent dans le dernier film The Wasteman. Le comédien incarne dans ce récit un contremaître d’une briqueterie sur le point de fermer. L’annonce de cette cessation d’activité est répétée à plusieurs reprises par le patron donnant l’occasion de voir l’impact de la nouvelle sur chaque famille d’ouvriers. Nous suivons ainsi l’histoire du père de Gohar originaire de Mashhad, d’Ebrahim qui est azéri, de Shahoo qui est kurde ; enfin, de Savar qui élève seule son fils Mahmadreza et dont le contremaître Lotfollah est secrètement amoureux.
D’une grande rigueur formelle, le film offre le portrait choral et individuel d’une société qui se défait, de l’impuissance et du poids des non-dits. De manière à la fois concrète et abstraite, le cinéaste nous montre la noblesse du travail et la tristesse de celui qui n’a plus de fonction et dont la seule famille était liée à l’activité d’un lieu laissé à l’abandon. Comme dans The Wastetown, l’auteur nous faire entrer dans l’univers intérieur d’un personnage.