Le cinéma iranien n’en finit pas de nous offrir de belles découvertes. Une jeune génération, nourrie d’images des quatre coins du monde, mixe allègrement les imaginaires, les codes et les influences cinématographiques d’ici et d’ailleurs, et invente sa propre voix.
Le cinéma iranien, qui a offert au septième art de nombreux grands auteurs, nous réserve encore de belles et stimulantes découvertes avec l’émergence d’un jeune cinéma indépendant, énergique et contestataire. Tantôt brûlot politique dressant le portrait d’une société brutale où triomphent la loi du marché et un affairisme effréné (I’m not Angry et Lantouri de Reza Dhormishian), ce nouveau cinéma est aussi un formidable laboratoire d’expériences narratives et formelles, où le talent d’un jeune auteur s’épanouit librement (Fish and Cat de Shahram Mokri).
Des cinéastes vivant à l’étranger s’emparent aussi de la caméra pour mettre en évidence les paradoxes de la société iranienne, tout en questionnant leur propre position d’exilé volontaire ou forcé. « Je ne sais pas écrire ma langue maternelle. Je ne sais pas lire ma langue maternelle. Je suis comme une maison sans toit », dit la réalisatrice Sanaz Azari dans I comme Iran.
Une table ronde réunissant des cinéastes iraniens venus d’Iran et de l’étranger propose d’explorer le dialogue fécond de ces multiples imaginaires du dedans et de dehors.
LES SÉANCES DU PROGRAMME « IRAN, SI LOIN, SI PROCHE »
> Malaria de Parviz Shahbazi / samedi 19 novembre à 14h30, présenté par Bamchade Pourvali, spécialiste du cinéma iranien et mardi 22 novembre à 21h
> Hair de Mahmoud Ghaffari / samedi 19 novembre à 21h
> Inversion de Behnam Behzadi / dimanche 20 novembre à 21h, en avant-première
> Les Pieds dans le tapis de Nader T. Homayoun / lundi 21 novembre à 21h
> Lantouri de Reza Dormishian / mardi 22 novembre à 18h30, présenté par Bamchade Pourvali et samedi 26 novembre à 17h, en présence du réalisateur et de Bamchade Pourvali
> Une famille respectable de Massoud Bakhshi / mercredi 23 novembre à 18h30
> Paradise de Sina Ataeian Dena / mercredi 23 novembre à 21h et dimanche 27 novembre à 17h15
> The Silent Majority Speaks de Bani Khoshnoudi / jeudi 24 novembre à 17h30, en présence de la réalisatrice
> I’m Not Angry de Reza Dormishian / jeudi 24 novembre à 20h30, en présence du réalisateur et de Bamchade Pourvali
> Close-Up d’Abbas Kiarostami / vendredi 25 novembre à 14h30, en présence de Massoumeh Lahidji, collaboratrice d’Abbas Kiarostami, et de Bamchade Pourvali
> Fish and Cat de Shahram Mokri / vendredi 25 novembre à 20h30, en présence du réalisateur et de Bamchade Pourvali
> Tales de Rakhshan Bani Etemad / samedi 26 novembre à 15h, présenté par Bamchade Pourvali
> Salam Isfahan suivi de I comme Iran de Sanaz Azari / dimanche 27 novembre à 14h15, en présence de la réalisatrice
> Dialogue / Quelle place pour l’Iran au Moyen-Orient ? / dimanche 20 novembre à 18h30 avec Pierre Haski, journaliste et Jean-Pierre Filiu, spécialiste de l’islam contemporain
> Table ronde : Cinéma iranien, dedans / dehors / vendredi 25 novembre à 18h, animée par Bamchade Pourvali (enseignant chercheur, spécialiste du cinéma iranien)
ET AUSSI
> Exposition BD : « Les Meilleurs Ennemis » / du vendredi 18 au dimanche 27 novembre, vernissage dimanche 20 novembre à 17h
> Ateliers de calligraphie persane
Abdollah Kiaie, artiste d’origine iranienne dont les œuvres naviguent entre calligraphie traditionnelle et peinture abstraite, anime deux ateliers exceptionnels de calligraphie persane. Affûtez votre calame et venez apprendre auprès d’un maître en la matière !
dimanche 20 nov. de 16h30 à 18h30 (entrée libre)
vendredi 25 nov. de 18h30 à 20h30 (entrée libre)