Ce mercredi 24 mai sort en salle L’Odeur du vent, le quatrième long métrage d’Hadi Mohaghegh. Tourné dans la région du Loristan dont est originaire le réalisateur, ce nouveau film au ton serein se révèle d’une grande beauté et d’une infinie délicatesse.
À travers une série de plans fixes, parfaitement composés, le réalisateur construit autour de ses personnages une histoire où se croisent simplicité et bienveillance, reposant sur le don de soi dont sont seuls capables les plus humbles. En refusant la fatalité, le film déploie une suite de péripéties à un rythme lent qui sait aussi jouer de l’ellipse pour surprendre le spectateur.
Se mettant lui-même en scène dans le rôle de l’électricien travaillant dans cette région reculée à l’Ouest de l’Iran, le cinéaste en ingénieur est le trait d’union entre les différents habitants qui traversent son récit. À l’écoute des sentiments essentiels, montrant la fragilité de la vie, L’Odeur du vent se situe au plus près de la nature dans une parfaite harmonie. Avec ce film, Hadi Mohaghegh ne se contente pas de renouer avec un style minimaliste auquel a été longtemps identifié le cinéma iranien à travers des noms comme Shorab Shahid Saless, Nasser Targhvaï ou Abbas Kiarostami, il donne à cette forme une force nouvelle par une approche personnelle d’une grande maîtrise qui émerveille sans cesse.
